Jaws : Le meilleur film d’Hollywood, voici pourquoi

Pour un premier billet ne touchant pas à Star Wars et parce que c’est l’été, je souhaiterai vous parler de ce monument indéboulonnable du cinéma : Les Dents de la mer, Jaws ! Un film à voir et/ou à revoir absolument. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit très certainement de l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma, tous genres confondus. Steven Spielberg a effectué un coup de maitre avec ce long-métrage, qui lancera la mode des blockbusters… Pour le meilleur et pour le pire.

Jews - Les dents de la mer - Un fan de Star Wars - UFSW

Parce qu’il marche toujours !

Regarder Jaws quarante ans plus tard, c’est toujours se faire aussi peur ! Peu importe que Bruce soit un gros vérin emballé dans du caoutchouc. Le frisson est toujours présent. Les acteurs sont au top et tout est fait pour nous emmener droit vers le frisson. Peu de films peuvent encore faire cet effet si longtemps après… A part une saga galactique que vous connaissez peut-être ?

Parce qu’il est tiré… d’une histoire vraie !

On dit à qui veut l’entendre que Les dents de la mer est adapté du livre de Peter Benchley. C’est vrai et c’est un excellent ouvrage que je vous invite à vous procurer pour trois fois rien.
Mais ce qu’on ne dit pas c’est que ce même livre est tiré d’une histoire vraie d’attaques de requins inexplicables et répétées sur la côte Est des États-Unis au début du vingtième siècle (en 1916 pour être précis).

Attaques répétées, municipalité qui ne veut pas réagir, présence du requin dans le l’eau saumâtre (impossible normalement pour un Grand Blanc), panique générale et chasse au requin, tout y est. Flippant !

Cette vidéo vous explique absolument tout. A ne pas regarder au travail, car vous le ferez jusqu’au bout et que vous êtes censé bosser.

Aujourd’hui encore, certains spécialistes estiment que cette série d’attaque pourrait tout à fait être l’œuvre d’un unique requin, un grand blanc « serial killer » qui aurait prit goût à la chair humaine. Incroyable, non ? Par ailleurs les attaques cessèrent après la capture d’un grand blanc…

Personnellement j’ai un Golden retriever. Cette race est considérée comme « chien d’eau ». Ils ont les pattes palmées (entre les griffes hein, rien de cool), un sous-poil étanche (leur peau n’est pas en contact avec l’eau lorsqu’ils nagent) et tout le monde s’accorde à dire que c’est une espère qui aime particulièrement l’eau.  Par ailleurs, n’importe quel vétérinaire vous le confirmera.

Et bien le mien a horreur de ça. il préfèrerait se péter une patte plutôt que d’aller nager. Je ne suis même pas sûr qu’il y arriverait, tant la panique monte chez lui.

Je veux dire par là qu’il y a les règles générales d’une espèce et ses exceptions. On peut donc tout à fait imaginer d’autres exceptions dans la nature. On dit des requins qu’ils n’aiment pas l’homme, qu’ils le goutent puis se barrent (ce qui vous laisse le temps de tranquillement vous vider de votre sang). Et si l’un d’entre eux, une fois, il y a un siècle, avait trouvé ça pas si mauvais ?

Attention : Je suis tout particulièrement engagé dans la protection des requins et soutiens Sea Shepherd financièrement depuis des années. Je ne voudrais surtout pas alimenter une quelconque psychose autour de ces poissons que j’adore et qui sont actuellement en grand danger. Je rappelle d’ailleurs à chacun que les textos au volant font 1000 fois plus de morts par an que les requins (6000 morts par textos rien qu’aux USA pour 6 morts par requins dans le monde entier). La limite de ce film est qu’il a beaucoup nuit à ces poissons, qui est vite devenu menacé. La mer est dangereuse, il faut s’y faire et laisser ses habitants tranquilles.

Parce que Bruce pourrait exister

Le
requin animatronique Bruce, réalisé par Bob Mattey, mesure sept mètres de long. C’est à peine un
mètre de plus que Deep Blue, le plus grand requin blanc jamais répertorié, qui dépasse les
six mètres de long. Par ailleurs, un Grand blanc de 7 mètres de long aurait été vu en Australie, mais n’a pas encore été officiellement répertorié.

Parce qu’il est bourré d’erreurs

Faux-raccords,
figurants qui planent, dents en caoutchouc qui s’écrasent sur les
acteurs qui se font mâcher, ce film est l’œuvre d’un réalisateur de 29 ans, Spielberg, qui
essuie encore les plâtre dans sa jeune carrière, qui plus est dans un environnement humide dans lequel le tournage s’est révélé être particulièrement fastidieux. Et pourtant tout
fonctionne.

Parce qu’aucun autre film de requins ne lui arrive à la cheville

Exception faite de Jaws 2, qui n’est pas son prédécesseur mais qui fait tout de même un bon travail, aucun autre film de requin n’atteint ne serait-ce que la cheville de Jaws. On peut parler de Peur Bleue, qui n’est pas un mauvais film en soit, mais qui a besoin de créer du huit-clos, des requins en 3D et de l’expérience génétique ratée pour faire un film effrayant… Qui a d’ailleurs terriblement mal vieilli.

Ouais, on est bien loin du simple squale qui nage au bord d’une plage…

Parce qu’il reste aujourd’hui le tournage le plus dur que Spielberg n’ai jamais fait

Il s’est juré de ne plus jamais tourner un film en lien avec l’eau (ou tout du moins dans l’eau) et il a tenu parole.

Parce que la BO est parfaite

Jamais deux notes n’auront fait aussi peur à qui que ce soit. Le génie de John Williams dépasse peut-être même ce qu’on peut trouver dans le meilleur de Hitchcock.

Parce que le bricolage et l’improvisation on créé la terreur

Pourquoi ne voit-on pas le requin de quasiment tout le film ? Parce que ce dernier était éternellement en panne. Ceci explique en partie les nombreux plans en caméra subjective, qui ont servi à remplacer ceux où le requin devait être filmé. Un plan B qui donne des merveilles, puisque la première apparition claire de la tête du requin face au Chef Brody nous fait encore aujourd’hui décoller de notre siège : « We’re gonna need a bigger boat ! »

Parce que l’édition restaurée en Blu-ray est fabuleuse

Spielberg
dira lui-même que le résultat de cette version HD est meilleure encore
que ce qu’il a vu lors de la toute première projection du film en 1975. Les bobines originelles ont été restaurées chimiquement, numérisées, puis nettoyées image par image. Le résultat est vraiment bluffant.

Parce qu’on y pense toujours un peu, lorsqu’on se baigne dans la mer.

Étant allé récemment à l’ile de la réunion (où je n’ai pas vu la queue d’un requin puisque je ne plonge pas à l’aube ni au crépuscule, heures du dîner des squales), je peux affirmer haut et fort qu’on y pense au moins une fois… Et qu’il faut vite reprendre son calme quand on a dix mètres d’eau au-dessus de la tête. Merci Steven…

Allez, laissez-vous tenter et regardez à nouveau ce chef-d’œuvre du cinéma !